Mansara X Liam X Lüne X James Delleck

" Soyez ce que vous voudriez avoir l'air d'être ". Phrase que me répétait sans cesse un vieil ami...
Doublés Gagnants

Nous vous présentons aujourd’hui Mansara, une jeune chanteuse qui voitla vie en double. Tout est régi par paire chez elle. Elle a 2 métiers, elleest métisse (donc 2 origines différentes), elle a créée une famille composéede 2 binômes : un tandem d’artistes et un autre de jumeaux. Entrez dans sonunivers…



MANSARA, ARTISTE MULTIPLE
Je m’appelle Mansara, j’aigrandi à Reims auprès d’une mère infirmière et d’un père professeur d’anglaiset «imprimeur». J’ai une grande sœur et un petit frère qui est aussi musicien. J’aichoisi pour nom de scène mon 3ème prénom qui me vient de ma grand-mère paternelleoriginaire du peuple des Agnis de Côte d'Ivoire. Lorsque j’étais enfant, ma mère écoutait beaucoup de musique africaineet classique. C’est elle qui m’a fait découvrir Frédéric Chopin, et c’est d’ailleursen partie comme ça que je suis tombée amoureuse de cet art. Je n’arrive pastrop à voir de point de départ à cette passion, car dès ma jeunesse, je me suisdit que je me consacrerai à la musique. Toute mon énergie a toujours été centrée sur le fait qu’il fallait que jechante. J’écrivais déjà ado et j’ai commencé par faire des chœurs pour Franck Biyong et James Delleck parallèlement à mes compositions. J'ai également prêtée ma voix à des comptines pour enfants... Lorsque j’écris c’est toujours à partir d’un son. Soit par rapport à unemusique qui existe déjà, soit selon celle d’un artiste qui va m’inspirer un thèmeou un autre. Mes compositeurs me connaissent bien, car ce sont mon frère Mamberry Gabriel et monmari James Delleck. C’est une affaire de famille!
Je suis chanteuse et parolière,le plus souvent en ce moment, mais jesuis aussi styliste/modéliste. Je me suis formée en 2007 à l’IPM, une école de stylisme. Je crée surtouten matière de modélisme (technique de montage et conception du vêtement).J’effectue des missions et surtout des commandes. En ce moment, par exemple, je réalise une robede mariée. J’ai quelques projets de création de ligne de vêtements pour femme.Je travaille beaucoup grâce au bouche à oreille, ça me permet de gérer ma musiquecar je fais plusieurs choses en même temps…
Je suis hyper ouverte à tous lesarts, mes enfants sont encore trop petits pour les emmener au musée etc.… Mais, je compte bien les initier, ils ne vont pas échapper aux cours de musiqueet à l'apprentissage d'un instrument, et ce, dèsl’an prochain. C’est tellement plus facile d’assimiler lorsqu’on estjeune !!! Personnellement, je joue de l’autoharpe c’est assez pratiquepour s’accompagner quand on n’a pas les bases de solfège…
Je ne me considère pas comme unespécialiste de l’Afrique parce que j’ai des origines de là bas. Je ne suis pasdu genre à fouiller. Lorsque je tombe sur quelque chose qui m’intéresse, jevais lire. C’est pareil pour la musique. Parfois, on me parle de chanteuses dejazz dont je n’ai jamais entendu parler et je n’ai aucun complexe là-dessus. Jene suis pas là à me dire, qu’il faut que je sache tout sur tout. J’ai acquis déjàpas mal de connaissances, et je m’inspire de ce qui me touche. Je mélange lesgenres et j’aime des tas de choses différentes, que je prends comme ellesviennent… Je ne suis pas bloquée sur un truc et je suis ouverte. Je pense que çadoit être dû à mes origines.
Je ne fais pas trop dedistinction entre mes qualités et défauts car l’un se transforme en l’autreselon les situations. Je me définis comme déterminée, patiente,perfectionniste, coquette, généreuse, fidèle et pondérée. Ce qui veut direparallèlement : têtue, lente, chiante, égocentrique, dépensière, jalouseet désinvolte! Je dois avoir quelque chose entre 25 et 40 ans jepense…

DANS LA FAMILLEDOUBLE, JE DEMANDE LA MERE !
Mes enfants s’appellent Lüne etLiam, ils ont 3 ans et demi et leur signe particulier est d’être jumeaux… Liamn’a pas de surnom. J’ai décidé de son prénom 10 ans avant del’avoir. Lüne c’est Lulu ou Lulune et c’est son père qui a trouvéson prénom que je trouvais original et simple à la fois… Et ça lui va trèsbien.
Avoir donné naissance à desjumeaux, ça a tout d’abord été un choc lorsque le médecin nous l’a annoncé, ona eu du mal à réaliser… Mais on a faitavec, on est bien entourés, ça permet que ce ne soit pas trop dur. Belle-mamana été et est encore aujourd’hui d’un grand secours… Dès qu’on a besoin, ellenous les garde ainsi que leur arrière grand-mère et leur grande tante.
Je n’ai pas la scienceinfuse et mon conseil aux futures mamans de jumeaux serait "Fais comme tu sens…Ne te prends pas latête!" C’est aussi valable lorsqu'on n'attend qu’un seul enfant. On esttoujours en train de nous dire des centaines de choses différentes, rien qu'àla maternité la sage femme et l’infirmière vont nous donner des conseils opposés…On n’a qu'une hâte c’est de rentrer chez nous et faire ce dont on a envie. Jeme suis posée pleins de questions quand j’étais enceinte et j’ai eu droit àtout type de réponses et de réactions. Ma mère était complètement abasourdie,elle m’a regardée avec les larmes aux yeux et m’a dit « Ma pauvre, tu faisfort pour un premier coup !!! ». Puis, on a rencontré des parents dejumeaux qui nous ont dit que ce n’était qu'une question d’organisation. Vuqu'on était bien épaulés, ça a été. On gère au jour le jour, c’est chiant, mais ça va. Ayant le même âge, ils ont les mêmes besoins, au même moment. C’estsouvent des "Maman, Maman" à l’unisson.

MON YIN & MONYANG
Quitte à avoir deux bébés, jepréférais que ce soit un garçon et une fille… ou deux filles. Car deux garçonscomme mon fils, ça aurait été trop compliqué! J’aurais également appréciéque ma petite me ressemble un peu plus physiquement, c’est pas le cas, tantpis! De ce côté-là, elle a plus pris de son papa. Elle est blanche comme uncachet d’aspirine, a les yeux bleu marine. Elle a fait un savant mélange entreles yeux bleu ciel de ma mère, mes yeux marrons et les yeux gris/vert (je saispas trop) de son père. Mes amies proches me font souvent la réflexion "Ondirait pas ta fille". Après, je sais qu’elle a beaucoup d’air en communavec moi quand j’étais gamine. Et je me dis que peut être que ca changera engrandissant. Par contre, elle a bienpris mon tempérament, c’est une vraie fille, elle est chiante. Mon fils meressemble physiquement, c’est plus flagrant. Il a bien pris du côté africain,le corps robuste. Après son caractère ??? C’est un garçon quoi ! Jesuis bien forcée de constater qu’ils sont quand même juste supersbeaux !!! Alors oui j’en suis fière… J’espère pour eux que ça va durer…Ensuite ils ont des natures complètement opposées, c’est assez marrant. Et ilssont exactement comme ils étaient dans le ventre… Liam a besoin de prendretoute la place, de bouger, de sauter. Mais, il est assez "malléable",serviable et hyper affectueux. Lüne, elle, est très calme, discrète,indépendante. Elle est aussi têtue, rêveuse et charmeuse. Mais, Attention !!C’est elle qui décide! Ils ont des personnalités hyper intéressantes donc oui,ça me touche aussi.

On nous parle souvent de rapportdominant/dominé chez les jumeaux, je ne le ressens pas chez mes enfants. Lüneest dominée par la stature physique de son frère alors que psychologiquementpas du tout. Elle sait bien se défendre et s’affirmer... Ils jouent de plus en plus ensemble, mais ilssont bien deux entités différentes. Ils sont avant tout frère et sœur. Et, jumeauxjuste parce qu’ils sont nés le même jour. Ils partagent bien les jouets defilles ou de garçon et jouent indifféremment avec la Barbie ou le camion depompier. Ils ont des goûts en commun, mais aiment être en désaccord sur lemoment. Ils sont dotés d'un véritable esprit de contradiction!!!
Ils vont à la maternelle dansdeux classes séparées, avec leurs maîtresses respectives, et grandissent avec leurscopains chacun un peu de son côté. Ils sont contents de se retrouver à la récréet leur vie scolaire se passe très bien.
Je me définis comme une mamanni trop douce, ni trop dure. J’ai toujours été au milieu, je ne suis pas toutenoire, ni toute blanche lol. Je me suisdécouvert un côté un peu harpie, mais je ne renie pas mes origines, donc, jesuis plutôt cool…à la base!!! Ma fille a plus facilement tendance à m’énerver, à mon avis, c'est parce qu’elle me ressemblebeaucoup. Mon fils est très, très, très pénible dans le sens où il bougebeaucoup. Pourtant c’est celui qui m’attendrit le plus lorsqu’il fait sesbêtises. Il arrive plus facilement à m’amadouer et ma théorie c’est que pour lepapa c’est l’inverse. Mais bon, quand ils se mettent à chouiner, à crier et àse rouler par terre, là ce ne sont plus mes enfants, ce sont des monstres.Alors, les monstres et la sorcière dans la rue + le père fouettard dans le rôlede père … Au secours : appelez les services sociaux !
Lorsqu’on me demande quellesqualités j’ai acquises en devenantparent? J’ai tendance à m’esclaffer Hahahahaa !!!!Et répondre : "Aucune!" Je suis bien plus irritable qu’avant,je crie tout le temps… Je me suis transformée en sorcièèèèèère !!! Je suisdevenue comme toutes les mères!!! Une mauvaise mère :D


DOUBLE ORIGINE POURDEUX PETITS BOUTS
Si on m’interroge sur ce que jesouhaiterais transmettre à mes enfants, la chose primordiale qui me vient entête, c’est : leurs racines et leur histoire africaine. La culture et l’école sont importantes aussi, mais ça, de toutefaçon, on va tout faire pour qu'ils aiment. On veut, qu’ils soient ce qu’on pourraitdire "intelligents" et qu'ils possèdent toutes les armes pourfaire ce qu'ils veulent. Mon père et sa famille n’étant pas tout près, c’est plutôt cet aspect de leur éducation quiva "pécher"… Ca fait 20 ans qu’il n’est pas revenu en France àcause du système. S’il veut me rendre visite, il faut au moins 6 mois de démarches administrativeshyper lourdes. Moi, je ne vais presque jamais en Côte d'Ivoire, car c’est compliqué, et ça mefrustre énormément. La dernière fois, ils n’étaient pas encore nés. Jesouhaiterais faire découvrir l’Afrique à mes enfants l’année prochaine, et avoirles moyens de les y emmener tous les 2 ans. Surtout, qu'ils ne découvrent pasleur ¼ ivoirien à 16 ans et qu'ils ne s’y sentent pas chez eux. Je trouve ça cocasse, parce que même si avecLiam on pourrait le deviner, chez Lüne c’est inimaginable de penser que songrand père est noir! J’adore!!! Après, j’aimerais qu'ils soient assez fortspour surmonter les épreuves de la vie et suffisamment tendres pour apprécierles petites choses.

MES BONS PLANS
Tout d’abord les lectures du soir: « Charles à l’écoledes dragons !!! » qui raconte l’histoire d’un dragon qui doitapprendre à voler et cracher du feu mais qui n’aime qu’écrire de la poésietriste. "Il y a un cauchemar dansmon placard", livre sur un petit garçon qui se chicane avec son cauchemar."Caca boudin", conte à propos d’un petit lapin qui ne savait direqu’une chose ; caca boudin. Et, "La vie rêvée de MonsieurRené" qui parle d’un artiste qui transforme toutes ses peintures enchoses réelles grâce à René Magritte !
On ne chante pas ensemble, maistoutes les nuits depuis leur naissance avant de dormir, je leur fais la chansonque j’ai inventée pour eux avec leurs prénoms, c’est un tout petit truc, maisc’est notre rituel.
Il y a aussi les sorties :Trottinette à vapeur dans le quartier, ciné (dernier film :Pirates !!) au MK2 bibliothèque, ballades en Zeppelin au dessus de laSeine. L’endroit où on aime les emmener nos enfants c’est Vincennes, pour des balladesen grand bi dans le bois, le Parc Floral avec le Château juste en face, c’estvraiment joli, ça à l’avantage d’être juste à côté de Paris et que ca bouge. Ona même parfois l’impression d’être dans des rues de Province lorsqu’on est dansles rues de cette ville où chez nous à Montreuil.
Et dès que j’aurais réussi àréparer ma machine à traverser les temps, j’emmènerai les enfants, visiterl’histoire.


Pour ce portrait double, comme son titre l’indique, nous vous présentonségalement James Delleck, compagnon d’1 femme Mansara, père 2 enfants Liam et Lüneet « nombreux » dans sa tête. Et si tout ça n’était qu’une histoirede mathématiques… Voici ses théories…




JAMES DELLECK OU « COUTEAUSUISSE ARTISTIQUE»
Je m’appelle James Delleck, jesuis auteur, compositeur, interprète, ingénieur du son. Depuis le milieu des années 90 je fais ce qui s’est appelé du hip hop. Généralement ça marche bien dansles bios de dire "c’est à l’âge de… qu’il a commencé le piano...". Maismoi, je suis le contre exemple de tout ça! Je suis né à Vitry sur Seine, et donc, stricto senso banlieusard. Il n’y a pas eu de véritable point dedépart à ma passion pour la musique. C’est tout d’abord de la rébellion, puisaprès j’ai compris la force que pouvait me donner l’art et la différence que capouvait m’apporter en tant qu’homme.
J’ai rencontré le hip hop lorsquej’étais ado. Dans maville, à l’époque, il n’y avait rien de fait pour les jeunes. On n’avait mêmepas de MJC, donc on s’amusait à tourner sur la tête avec nos postes dans lescouloirs du Leclerc. Et, on emmerdait les gens dans le bus avec notre musique.Puis, on a commencé à écouter radio Nova, et là, j’ai compris qu’on pouvaitaussi rapper en français. Je me suis lancé. Je suis entré dans ce courant, etj’ai humblement fait partie des "Golden Years" du hip hop en France, pour petit à petit voir mon art se transformer à lafin de la décennie des 90's, en électro-hip hop. Il y a eu une espèce de montée, mais j’étaistrop à l’écart dans ces caricatures du rap hexagonal. C’est pour ca que je suisentré en dissidence. Puis, j’aidéfinitivement fait autre chose, en mixant avec de la musique électronique oude la chanson, pour enfin finir par devenir un peu « chef de file »de cette scène alternative française, avec des amis tels que TTC, Le Klub des 7, Grems ou La Caution... etc.

Je suis en couple avec Mansara etje compose certains de ses titres, mais dans sa carrière, j’interviens plutôt entant que couteau Suisse. C’est à dire un peu réalisateur, ingénieur du son,compositeur, etc. Je mixe un peu tout ça et je fais en sorte que ça existe. Jene sais pas ce que dirait un comptable, mais artistiquement je trouve facile decollaborer avec ma compagne. On va plus facilement à l’essentiel. En même temps,c’est symptomatique du couple. Si on communique et que tout va bien, qu’on netourne pas autour du pot, on économise du temps pour les petites tâches quotidienneset pour la musique… Si j’estime qu’elle n’a pas hyper bien chanté, ou si elletrouve qu’une mélodie n’est pas assezefficace, on se parle honnêtement. Je pense que c’est aussi une histoire depersonnalité. On est assez raides et francs chacun de notre côté pour pouvoirtout se dire.

DANS LA FAMILLE DOUBLE, JE DEMANDE LE PERE!
Lorsqu’on nous demande ce qu’achangé l’arrivée des enfants dans notre travail, en général on à tendance à direrien, parce que ça fait bien, ça fait viril... Là, ils n’ont que 3 ans et demi,mais je pense que c’est rétrospectivement que l’on réalise. Par exemple dansmon dernier album l'Impoli sorti il y a 5 mois, il y a , mine de rien, un morceau quis’appelle "T’as pas de Papa" un autre "Petit Démon". Je penseque l’inconscient est hyper vif et influence forcément le travail artistique.
Je ne me dis pas, contrairement àce que les gens se figurent, que lesparents artistes sont plus sympas. Jecrois que c’est une posture que certains se donnent eux même. Personnellement, je n’y crois pas du tout. Jene pense pas être quelqu’un de cool, mais je m’obstine, autant dans ma vied’homme que de père, à essayer d’être juste. Alors, c’est un combat de chaquejour. Car il est toujours compliqué de juger dans l’instant, surtout lorsqu’onen a deux mômes au même moment… Quand ca pleure, à qui la faute? Ca peut vite créer des tensions, des réflexes. Parce que le petit garçon et plus vifque la petite fille, et que directement, quand elle pleure, c’est "Liamqu’est ce que t’as fait ?". Ca ne m’empêche pas d’essayer de démêlerle faux du vrai. Elle commence à comprendre la combine et certaines fois, ses "braillages"ne sont pas justifiés…
C’est difficile de se stéréotypersoi même en tant que parent. Principalement, parce que l’image que je pouvaisme faire de moi père, quand je n’avais pas de gosses, était une image A. Quand les enfants sont devant toi, tu es un papa B.Que lorsqu’ils ont un an, tu es un papa C… Alors maintenant, je ne pense pas être à Z, mais me situervers E. Ca veut dire pas le même, ni moins bien, ni mieux… Mais dans une autrephase…Je grandis avec eux !
Nous sommes tous les deuxartistes, mais on va essayer de ne pas agir trop stupidement et de respecter leurs choix. Encore une fois, je vais tenter d’être lucide et d’être aussi dur avec moique je sais l’être avec les autres.J’estime, qu’il faut rester réaliste. Quand tu élèves tes enfants, tu lesorientes… Je ne pense pas qu’on sera d’avis de les pousser sur un chemin plutôt qu’un autre mais je me dis qu’il y ades choses qui pourraient nous rassurer. La blague récurrente que je fais dans les dîners de famille c’est "de toute façon tu ferasdu droit des affaires"… c’est un peu notre punchline !!! (NDLRMansara a citée la même phrase mot pour mot ;-))

Je n’ai jamais eu de déclic àproprement dit, genre je vais être artiste. J’y suis venu progressivement. Jele suis devenu de fait, par des rencontres. Je pense que j’aurai pu pousser lesétudes. Je me suis arrêté comme un connard en première année de fac. Parce quej’avais signé quelques petits contrats qui m’ont donné un peu d’argent alorsque j’aurais très bien pu avoir la forcede travail de mener de front les deux. C’est principalement là où je veux envenir avec mes enfants, s’ils ont une passion, ils ne devront pas lâcher leursétudes. On est dans une société trop normée pour pouvoir se dire que le talentsuffit. Je connais trop de gens talentueux qui sont dans le gouffre pour que cesoit une réalité…Etre ARTISTES, c’est beau, c’est toute notre vie, c’est notrefaçon de nous réaliser et on n’a jusqu’alors rien à regretter… Parce qu’onn’est pas malheureux. Je pense que c’est le principal, mais c’est dur.
Je ne suis pas un anciencombattant. Mais, j’ai commencé la musique il y a plus bientôt 20 ans et je commence àpouvoir affirmer que j’ai passé plusieurs strates dans mon domaine. J’ai déjàconnues diverses phases, plusieurs époques. Je sais que ça ne va pas en s’arrangeant.Ce n’est pas simple, malgré tout il est toujours possible de faire des choses,même si c’est difficile. Je pense, que sans les en empêcher, je n’aurai pas labêtise de pousser mes gamins trop fort vers une mono direction. On ne vit plusdans ce monde là. J’ai l’habitude dedire que je suis nombreux et je pensequ’on l’est tous un petit peu. Et c’est ce que sont déjà les enfants 2.0, dèsleur naissance.

Pour finir, je n’ai pas vraimentune valeur à transmettre à mes petits. On construit notre famille par rapport àcelles qu’on a eues. Moi, j’ai agi plutôt en opposition par rapport à ce qu’ona pu essayer de me transmettre. Si je fais à peu près tout l’inverse de cequ’on a voulu m’inculquer, ils ne seront pas loin d’être parfaits. J’ai pasenvie de faire de la démago en citant des choses telle que la générosité, l’humanisme etc. Parce qu’on est jamais toutblanc ou tout noir. Et, je pense qu’il n’y a pas à lutter à l’extrême contreson angélisme ou sa noirceur. Il y a juste à bien gérer tout ça, et c’estd’ailleurs ce qui nous construit en tant qu’humain.




Lüne X Liam

Que fait votre papa comme métier ?
Lüne : je sais pas.
Liam : il fait la musique.

Que fait votre maman comme métier ?
Lüne : je sais pas.
Liam : elle chante.

Quel métier voulez-vous faire plus tard ?
Lüne : du chocolat
Liam : de la moto tout seul

Qu’est ce que tu adores faire avec ton papa?
Lüne : aller à la piscine.
Liam : la moto avec papa.

Qu’est ce que tu adores faire avec ta maman ?
Lüne : un câlin.
Liam : faire la chanson.




NOS VIDEOS



La chanson d'amour de L'Impoli "OUI MAIS ..... par totoutard





NOS ACTUALITES

Mansara
Le clip de ma chanson intitulée"Paris" sera disponible fin juin. Je prépare la sortie d’un troistitre en septembre avec «In the Beginning» qui parle de la lumière et de lacréation de la terre. Le tournage d'une autre vidéo est prévu pour le morceau« Suzanne », que j’ai écrit pour Suzanne, une courtisane que j’aitrès bien connu et qui nous a quittés en 1677 ou 1777, je ne sais plus trèsbien, non, non 1677 !! J’ai du mal avec les dates… J’essayeparallèlement de me produire le plus souvent possible en concert… Je seraid'ailleurs sur scène au Bizz'Art le 20 juillet prochain en compagnie de Rémie Desir. Jediffuse régulièrement mes vidéos sur le net, Facebook étant le réseau le plusactif. Et toute mon actu est sur www.mansara.fr.

James Delleck
Jeprépare la sortie l'album "Gravité Zéro" en 2013 en duo avec Defré Le Jouage. Et jeCollabore sur les projets persosde Loheem, Maa et Mansara.


Propos recueillis par Sadio Kya Koïté
Photos par Evingel

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