Mayleen X Isaac Linford

"La beauté est dans l’œil de celui qui regarde" Oscar Wilde.

Elle, M…

Son véritable prénom est Marion, on l’appelle Mayleen, elle est Mélomane, originaire de la Martinique et Maman d’Isaac Linford… Apparemment elle collectionne les M!

Je m’appelle Mayleen (en fait c’est un pseudo que je me suis choisi au temps où je m’essayais au tag sur mes cahiers de lycéenne). En ce qui concerne mon âge, même si tout le monde le connait, j’ai décidé d’avoir 39 ans à vie. Non par coquetterie féminine, mais simplement parce qu’étant encore très ado ça me semble un âge acceptable pour arrêter de grandir! Mon vrai métier, du moins celui pour lequel je touche un salaire, c’est assistante-bibliothécaire, mais mes activités associatives représentent une grande part de ma vie et de ce que je suis, depuis mes 15 ans. Pour moi, ça "paye" beaucoup plus!
Mes qualités sont à la fois des défauts. Les personnes qui me connaissent bien disent de moi que je suis "trop gentille", "trop serviable", "trop tolérante", "trop généreuse" et parfois même "trop amicale". J’essaie de toujours voir le côté positif chez les gens que je rencontre. Je pars toujours du principe que quelqu’un est forcément bon tant qu’il n’a pas fait du mal lol! Sinon, mon vrai défaut, serait de tout remettre à plus tard voire à jamais…

J’ai un signe particulier, je collectionne les "M" : d'abord à cause de mon amour pour les lettres, la calligraphie, puis par rapport à mon prénom et au son " aime ". Dans mon ancien appartement, j’avais peint une porte en bleu où mes amis apposaient leurs prénoms ou leur tag avec de la peinture blanche. A mon déménagement, on m’a dit qu’il fallait faire quelque chose car c’était une idée hyper originale. Pour mon anniversaire, sur le forum de Générations Fm, les membres  m’avaient mis des M en dédicace, et ça m’a donné l’inspiration. Le jour de ma crémaillère, j’ai donc demandé aux invités de ramener des M pour les mettre sur la porte, pareil pour les grandes occasions. Les gens se prêtent au jeu. J'ai eu toutes sortes de M, même un tapis d'un magasin Marionnaud !!!  Lorsqu’ils partent en voyage, ils photographient des M ou ils me rapportent les M qu’ils trouvent. J’ai même récupéré un M sur un beau pavé en marbre de la rue de Montorgueuil il y a quelques années. A l’époque, la ville de Paris changeait les sols de ce quartier. C’était un soir, en sortant du Tryptik, un mec tagguait Osmose, partout dans la rue et sur les pavés. J’ai d'abord pris le O car j’aimais cette forme ronde sur un carré et l’ami avec qui j’étais m’a dit "Tu es bête ou quoi tu collectionnes les M". J’ai eu un chien dénommé Murphy Brown comme dans la série télé des 90’s avec Candice Bergen et aujourd’hui notre chatte s’appelle Missy Eliott !!! Pourquoi? Parce que ça commence par la lettre M, que j’aime bien donner des noms de personnages à mes animaux domestiques... Et, sans doute parce que lorsque mon frère me l’a offerte elle était dans une boîte Adidas.

Enfin, si les gens veulent savoir qui je suis, il y une phrase de Krs-One qui peut me résumer : "You are not doing Hip Hop, you are Hip Hop". (Tu ne fais pas du Hip Hop, tu es Hip Hop)

Ma mère n’a pas spécialement réagit à mon engouement pour le Hip Hop car j’étais une enfant assez sérieuse. Ado, j’étais bien entourée car je restais à la cité avec mon frère et ses potes… Elle m’a toujours laissée une certaine autonomie tant que je restais dans le quartier ou pas trop loin. Plus tard ça a été beaucoup plus complexe lorsque je passais des nuits entières dehors pour les soirées. Mais, elle ne m’a jamais empêchée vivre ma passion tant que je ramenais de bonnes notes. C'est surtout mon grand frère, Mario, qui m'a beaucoup soutenu. Il couvrait mes absences auprès de ma mère, il "engageait" ses potes pour me surveiller ou m'escorter dans mes virées en concerts ou en soirées... Il est décédé brutalement il y a deux ans. Et, sans lui, je n'aurais peut-être pas tenu le coup dans ce milieu. Il me conseillait et m'encourageait... même si le Hip Hop  ne l’intéressait pas du tout. A la maison on écoutait beaucoup de son. Ma mère aimait la musique Soul, était fan de Diana Ross, de la Motown, mon frère était plus funk et reggae. Nous baignions aussi beaucoup dans la musique caribéenne et latine. Mon frère faisait du synthé dans un groupe de Zouk. Un de mes oncles jouait de la guitare dans un orchestre antillais Les Diplomates et un autre faisait du piano dans un band qui faisait des rythmes de soca, steel band comme à Trinidad.

J’ai commencé mes activités associatives en 1986, j’avais 15 ans, dans ma cité Blanche à Epinay-Sur-Seine dans le 93. Je n’étais pas spécialement faite pour la danse, le chant, le mix et le reste,  mais plutôt fédératrice et douée pour l’organisation. Il y avait un local que les grands de la cité squattaient plus ou moins; j’ai suggéré l'idée de réquisitionner la salle pour que tous les talents autour de moi puissent l’utiliser. Etant mineure, je ne pouvais pas faire grand chose, mais un ami de mon grand frère s'est porté volontaire pour créer une association pour gérer cet espace (l’ACB, l’association cité blanche). Je l’aidais de temps en temps, puis, j’ai proposé mes propres événements : concerts, soirées Hip Hop. D'abord pour faire la promo de mes potes du quartier, puis ensuite pour occuper nos samedi après-midi. J’ai pris goût à l’organisation d’événements et je n’ai pas lâché depuis.

Bien avant la prolifération d’internet et des réseaux sociaux, j’ai toujours diffusé des infos sur des concerts, des événements, des artistes que j’aimais bien. Avec Ahmed et l'association HHG nous avons créée une feuille d’infos HHG Hip Hop Génération Infos vers 1995/96. On la déposait dans les magasins de disques, magasins de fringues, MJC, etc.. Ensuite j'ai collaboré au Guide "Paris Hip Hop" d'abord sous format papier, puis en agenda sur internet. On recensait tous les événements de Paris et d'Ile de France. Alors quand Nadgy qui a créé le groupe des "bons plans urbains c'est ici" sur Facebook m'a demandé de l'épauler j'ai pas hésité une seconde. C'est une activité purement altruiste, c'est ma conception du partage d'informations et de talents. 

En 95, je suis partie en Angleterre avec la ville de Montrouge et c’est là que j’ai connu DJ Ewone, Vladimir et David qui organisaient des soirées. Ils avaient une association qui s’appelait Righteous et je me suis mise à organiser avec eux, faire des flyers, aller tracter etc. A l’époque, il n’y avait pas de deals avec les boîtes. On payait tout : On louait les salles nues, on devait régler chaque prestataire, la sécu, l’ingénieur son… Ca coûtait cher !!! On n’a jamais gagné d'argent, c'était la passion. Avec le temps, Ewone a pris de l’ampleur en tant que DJ et n’avait plus le temps de gérer l’association Righteous, mais je n'ai pas voulu arrêter... Grâce à des rencontres formidables avec des personnes passionnées (Ahmed de HHG, Sidy de StreetBlogger, Alfie ou Julien Cholewa de Hip Hop Citoyens,…) j’ai pu continuer à mettre en place des événements plus ou moins importants mais toujours dans le respect de mes valeurs… Ca peut paraître un peu désuet aujourd'hui mais je crois profondément à la devise Hip Hop "Peace, Unity, Love and Havin’ Fun" (Paix, Unité, Amour et Amusement). J’ai eu l’honneur d’avoir été nommée Zulu Queen par Grand Master Dee Nasty et Hondo et je m’efforce à chaque instant d’appliquer cette devise même si ce n’est pas si évident.

Je suis devenue bibliothécaire un peu par hasard, même si j’adore lire et qu’enfant j’étais toujours fourrée dans les pattes de ma bibliothécaire à Epinay. Je ne me voyais pas faire ça comme métier, même si j'avais déjà un petit côté archiviste, documentaliste et collectionneuse... A l’adolescence je voulais être publicitaire, écrire des accroches, créer des campagnes. J’ai commencé un BTS d’actions publicitaires mais j'ai lâché... comme il était impensable pour ma mère que je reste sans diplôme, j'ai du m'inscrire à la Fac: j’ai tenu à faire mon cursus Universitaire à Paris VIII - Saint Denis alors que je dépendais de la Fac de Villetaneuse car pour moi, c’était LA fac Hip Hop, là où il se passait des choses. J’y ai obtenu une licence de lettres modernes... Ce qui était génial à la fac de Saint-Denis au début des années 90 c’est qu’on pouvait suivre plein de modules dans des filières différentes. J’en ai donc profité pour suivre des cours de : Journalisme, PAO, Civilisation Argentine, de Contes et les Légendes… Enfin, tout ce qui m’intéressait, sauf la littérature pure. J’ai même organisé un concert de rap avec Ahmed dans le module "Conception et réalisation de projets", j’ai eu un 17 qui comptait dans les notes pour valider mon diplôme de Lettres. Mais, ce que je retiendrais surtout des mes "années fac" c'est l'émulation autour de la culture hip hop; c'était foisonnant d'idées, de concepts, des magazines qui se lançaient, les marques de street wear qui démarraient, tous ces groupes de rap et de danse qui débutaient c'était très stimulant. 

Parallèlement à mes études, j'ai toujours travaillé, dès l'âge de 16 ans, on peut dire que je gagnais déjà ma vie; Je cherchais un nouveau job quand un ami m'a présenté sa tante qui gérait les Trois Ourses, une association créée par des bibliothécaires pour diffuser et éditer des livres d’art et artistiques pour enfants… En travaillant pour elles j’ai pris conscience de ce qu’était le métier de bibliothécaire, de ce qu’était l’univers des métiers du livre et surtout j’ai appris ce que c’était de concevoir des événements plus structurés et surtout des expositions... Ces femmes formidables m’ont soutenu à un moment difficile de ma vie et m’ont encouragé dans ma vie professionnelle et personnelle. Cette expérience m’a aussi ouvert sur le monde de l’art et sur l’organisation événementielle à une plus grande échelle.

La naissance de mon fils, en 2007, a coïncidé avec la création de Catharsis Team. Cette association créée avec trois amies : Noëlla, Joane (que j’ai connues pendant ce même voyage à Londres en 95) ainsi que Clarence la présidente. Son activité bien que toujours liée au Hip Hop, aux cultures dites "urbaines" et à l’éducation populaire, se compose essentiellement d’organisation d’expositions, d’ateliers, de soutien d’artistes et de la transmission des valeurs écologiques et citoyennes… Elle a une vocation artistique et culturelle avec une dimension beaucoup plus sociale par le biais d’ateliers pédagogiques liant la création, l’expression et la transmission. Parmi les diverses actions de Catharsis il y a la mise en place d'ateliers avec des écoles dans le XIXème. Par exemple, durant le dernier atelier photo qui  a été organisé, les collégiens se sont tirés le portrait avec l'aide des artistes du Quartier Général, on a sorti des grandes affiches et on a été les coller dans le centre culturel 104 (inspiré du projet 28mm de l’artiste JR). Même si ça reste très urbain, Catharsis veut les ouvrir à autre chose par le biais d’une culture qu’ils connaissent déjà. Nous avons aussi collaboré avec l'association Hip Hop Citoyens en mettant en place des ateliers rap, écriture et oralité, des ateliers de beatmaking ou de street art avec pochoirs. Nous avons également organisé Paris Hip Hop Cinéma avec diffusion de films puis débat avec des intervenants. Nous avons notamment fait des débats sur l’esclavage et sur les femmes dans le hip hop par exemple. Avec Catharsis, on essaye de sortir du côté pur entertainement (divertissement), "on met de la musique et on danse", ça c’est plus Righteous qui le fait; mais même si les activités sont différentes sans être opposées nous sommes la même équipe de 4 amies à gérer les deux associations.

Avec l’arrivée d’Isaac, mon rythme a bien sûr un peu ralenti, mais son père et nos deux familles sont très présents ainsi qu’une "nounou formidable" ce qui me permet de concilier ma vie de maman et mes activités associatives.

Mon fils s’appelle Isaac Linford, il a 5ans, c’est un petit bonhomme déjà très volontaire et qui sait ce qu’il veut. Bon vivant, même si très têtu, Isaac est très sociable et communique facilement avec les gens, surtout les adultes. Il aime qu’on lui explique les choses même si bien souvent il a sa propre interprétation parfois farfelue…

Isaac est toujours partant pour la rigolade, faire des blagues et la bataille. Comme je n’aime pas trop la bagarre ni qu’il joue à la guerre : il a inventé le concept de l’attaque de bisous, j’adore.

Son premier prénom a été choisit par son père, il voulait un prénom spécial et en rapport avec la musique dont nous sommes tout deux passionnés, au départ je n’étais pas trop pour, je voulais un prénom moins chargé de sens, mais le papa a insisté disant que justement le côté œcuménique du prénom avait son importance… Et puis à un pique-nique j’ai rencontré un petit Isaac et j’ai craqué pour ce prénom. De plus ce prénom signifie "celui qui a rit" et pour un p’tit garçon qui rigole souvent, au final ça lui va très bien! Linford est le prénom qu’un de mes amis adorait et  rêvait donner à son fils.  Sa petite amie n'était pas trop pour. Je lui ai alors dit de ne pas s’inquiéter et qu’un jour, j'aurais un fils et que je l’appellerai Linford. C'était pas une vraie promesse mais plus une boutade, vu je ne  m'imaginais pas du tout maman à cette époque. Puis, le temps a passé et quand mon fils est né, nous étions fâchés. J'aurais aimé qu'il devienne " le parrain " d’Isaac alors je me suis dit que mettre Linford en second prénom c'était comme un hommage à cette période où nous étions amis. C’est un des gars qui a crée l'association Righteous en 1994. Ce sont des beaux souvenirs qu'on a vécu tous ensemble. Et ainsi, pour moi, on sera toujours liés d’une certaine manière, quoi qu’il arrive… Mon fils a également, à ma demande, nos deux noms de famille à son père et moi. Je voulais qu'il porte le patronyme de ma grand-mère, pour qu'il soit lié à la Martinique.

Pour l’instant, Isaac n’est pas encore une source d’inspiration pour mes événements associatifs, mais ça va surement venir quand j’aurais monté ma galerie-boutique. Il est plutôt une source de motivation parce que je veux qu’il soit fier de moi.

En étant mère, je pense que je suis devenue moins patiente et plus autoritaire même si je suis souvent "trop copine" avec mon fils. Etant de nature angoissée, avoir un enfant fait que j’ai encore plus peur de l’avenir, le mien, le sien mais aussi de l’Humanité... Je ne ressens pas de fierté particulière à avoir un enfant, je suis juste très heureuse qu’Isaac soit mon fils. Avant d’être mère, c’est exactement le genre d’enfant que j’imaginais avoir un jour : curieux, bavard, malin et qui ne tient pas en place.

Quand je le regarde, j’ai parfois l’impression de me voir : il est bavard comme moi, il aime argumenter pour se faire comprendre et donner sa version, il a aussi le même petit esprit de contradiction et de provocation que je peux avoir parfois. Pour lui je suis maman et parfois Mayleen. Il se demandait pourquoi les gens disaient Marion ou Mayleen et que lui, n’avait que le droit de m’appeler maman. Ca l’a vraiment travaillé, alors, je lui ai donné la permission d’utiliser mon prénom. Pour moi, peu importe comment il m'appelle, ça ne changera rien au fait que je sois sa mère… Enfant, j’avais le même genre réflexion. Je me disais qu’il y avait des noms spécifiques pour toutes les fonctions sauf celle d’enfant. Maman, papa, tonton, tatie, parrain, marraine, etc. Je suis surprise et à la fois contente que mon fils s'interroge comme moi. Isaac a une cousine paternelle du même âge, dont il est très proche. Il l’appelle ma petite sœur Jade. J’ai tenté de lui expliquer le concept de cousine mais il a du mal à comprendre. Il veut être " grand frère ". 

Il est curieux de tout comme moi et est toujours partant pour sortir et "faire des choses", il aime la musique, c’est important, à la maison on en écoute tout le temps. Je ne lui impose pas, ça fait juste parti de mon univers et par conséquent du sien. On écoute de tout, sauf les musiques spéciales enfants, que je trouve un peu niaises. Mais, il revient de l’école avec des comptines et des chansons qu’il me demande de chercher sur Youtube. D’ailleurs lorsqu’il était petit, son père lui passait des musiques de films pour berceuse. J’avoue que ça nous faisait  du bien à nous aussi, car les sons de la boîte à musique ce n’était pas possible !  

Il est très sociable comme moi et a beaucoup d’amis dont il me parle souvent, et  une amoureuse: Manon. Celle de l’année dernière c’était Méline. (NDLR On dit que les chiens ne font pas des chats ou faut il que son prénom commence par un M pour être acceptée par belle maman ???)

Dès que je peux, et depuis tout petit, j’emmène Isaac avec moi pour lui faire découvrir ce que j’aime et mon univers : le graffiti, les concerts (en plein air comme le festival de Jazz au Parc Floral), les DJ, les expos photos, les livres, les vernissages et au musée. Je ne pense qu'un enfant soit "trop petit" pour fréquenter ce genre d'endroits. Et, sans que ça fasse trop "sortie éducative", ça l'éveille au monde. Depuis peu, il s'est mis au dessin et aime dessiner des lettres de l'alphabet. Il appelle ça du "Graphigme" : un drôle de mot qui mélange graffiti et graphisme. Il est très gâté par ses grand-parents, mais ce qu'il préfère c'est passer des heures à construire avec ses Lego. Ses créations sont des "technologies", il se prend très au sérieux et réfléchit comme un futur architecte. J'emmène aussi Isaac à des manifestations ou des commémorations pour éveiller sa conscience politique et sociale. Comme tout parent j’aimerais que mon fils soit quelqu’un d’honnête, sociable, ouvert d’esprit, tolérant, solidaire. Mais surtout qu’il soit heureux avant tout.  En ce qui concerne son métissage on peut dire qu’Isaac est un mélange de trois cultures, la culture métropolitaine, la culture antillaise et la culture Hip Hop lol! Isaac est au contact régulièrement des deux parties de sa famille tant noire que blanche. Nous avons fait dernièrement un voyage en Martinique, l’île où je suis née. Mon fils s’est tout de suite adapté à son nouvel environnement: se lever à l’aube pour aller nourrir les moutons et les chèvres, cueillir des goyaves, allez au Temple etc... Ce sont mes propres souvenirs d’enfance que je revivais à travers lui… Il a pu rencontrer une bonne partie de sa famille et il avait même commencé à parler un peu le créole… Ma grand-mère, qui malheureusement nous a quitté peu de temps après, lui racontait l’histoire de ses ancêtres esclaves et les même contes et légendes qu’à moi lorsque j’étais petite: ça fait aussi parti de son héritage familial et culturel.

     Bon plan parents / enfants : Alors là je vais avoir du mal à n’en donner qu’un seul :
 - Les Trois Ourses (librairie, ateliers autour du livre, expos) - 2-6, passage Rauch Paris 11^ème

    -  Ma Petite Personne chez Xuly-Bët (vêtements – livres – toys) - 95 Bd Beaumarchais Paris 3^ème

    -  Musée En Herbe (expo, ateliers)  - Paris 1^er

    - Tous les livres de Malika Doray
Et aussi :la recette du gâteau inratable que même si tu le rates c'est que tu as oublié un ingrédient!!!

200 g de farine, 200 g de sucre, 3 œufs, 1 pot de 20cl de crème fraîche, 1 sachet de levure (ou mieux de la farine avec de la levure dedans)
On peut y mettre divers parfum genre : cannelle, zeste de citron vert, vanille, muscade, rhum etc (je mets les cinq !!) ...  
On peut aussi mettre des fruits : pommes, bananes, ananas... ou du cacao en poudre.
On met tout dans un mixeur, sans ordre particulier, puis dans un moule beurré et hop, au four à 180° pendant 30/40 minutes. 

pic by MarOne

Quel est ton actu, ton prochain event, ton projet à développer ?

Pour la fête de la Musique, le 21 juin, GAC Original avec qui nous travaillons pour la premiere fois (et avec qui nous comptons réiterer) et XULY.Bët nous ont proposé de faire une block party hip hop en plein air. la Boombox Block Party avec un concept inédit et unique en France: le son des DJ n'est diffusé que par des vieux Ghettoblaster! Comme le dit la formule, "Les absents ont eu tort!"

Avec Catharsis, nous collaborons comme chaque année depuis 2007 avec le Festival Paris Hip Hop, la prochaine édition aura lieu de 22 juin au 4 juillet 2012. 

Et, à titre personnel, le futur projet qui me tient le plus à cœur est d’ouvrir une galerie-boutique autour des arts graphiques et de la photographie pour continuer dans ce que je sais le mieux faire: le partage de talents... Je cherche d'ailleurs un ou des investisseurs ;)

ISAAC LINFORD

Que fait ta maman comme métier, travail ? (interrogé le 21 mai mais d’ici là il aura sûrement changé de réponses lol) :

Maman elle va à des expositions et elle travaille sur l’ordinateur.

Quel métier veux-tu faire plus tard ?

Je veux être policier, danseur, dj, agent secret, cuisinier, je veux faire tous les travails même le travail de papa mais je veux plus être Spiderman parce qu’il existe que dans la télé en vrai...

Qu’est-ce que tu adores faire comme activité avec ta maman ?

J’aime bien faire la cuisine avec maman, aller voir des expositions avec maman et j’aime bien quand y’a des invités à la maison…